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Vous pouvez cliquer sur les numéros de jours du menu pour vous déplacer dans le carnet de voyage.11ème jour : 15 juillet
On sort du sable vers 9h10 soit un record de vitesse pour tout ranger.
On se perd dans Grossetto pour trouver la route vers Rome (et passer le fleuve). On finit sur une petite route.
Le vélo de Robin est une ruine. Le pédalier cliquette, 4 rayons sont cassés et la roue arrière est voilée. Evidemment, le prochain magasin de vélo se situe à 200km de là…Donc on oublie les bonnes réparations et on fait ce que l’on peut. Robin est obligé d’enlever son frein arrière. Beaucoup de sécurité !


Nous traversons des zones champêtres avec de nombreuses collines. Nous remplissons nos gourdes à la “meilleure eau d’Italie” décrété par l’habitant local.
Firmin oublie sa gourde et a le soleil qui lui tourne la tête, il râle. On roule bien cependant.


Le soir, on s’assoit sur un banc pour manger à coté de travailleurs maghrébins transporteurs de pastèques, qui nous offrent une grosse pastèque qu’on mangera le lendemain. On s’installe dormir à une cinquantaine de mètres de leur campement (Oui, ils vivent cachés dans une petite forêt en bord de mer). Nous sommes un peu isolés car “sur nos gardes”, on protège bien les affaires. Juste au cas où…
12ème jour : 16 juillet : Ladispoli
Nous nous gavons de pastèque, merci à vous, chers maghrébins !

A peine 20km ce matin, on ne croise plus de suisses…
Très jolies campagnes, avec des villages sur les collines (souvent avec des forts). On rejoint la mer après avoir fait un gros détour de 40km pour éviter l’autoroute.
On roule très bien l’après-midi jusqu’à 20h30. On cherche ensuite un camping, mais on se fait rattraper à chaque fois “no tenda” = pas de tentes. On découvre ainsi 4 horribles campings dégueus, et le dernier n’accepte pas de négocier un prix, donc on se barre. (Le gars nageait dans des billets de banque sur la table de la réception, ambiance louche).
On tente donc chez l’habitant : un gentil monsieur nous offre un terrain, en disant qu’il n’y a pas de problème.
Malheureusement, le monsieur s’en va en voiture et 20 min plus tard, après avoir fait le camp, et commencé la cuisine, une “gentille” femme sort, enragée et nous montre gentiment la sortie (= nous gueule dessus comme des poissons pourris) et faute de pouvoir communiquer en italien, nous sommes contraints de déguerpir (après avoir replié tout le camp).
On dort donc dans un champ à coté, avec des “Ai Te pego” en fond sonore. Cirque d’un coté, hardstyle de l’autre et la contrainte de devoir éteindre la frontale à chaque passage de voiture car nous étions un peu à découvert et nous ne voulions pas de nouveau devoir plier le camp…
On mange quand même des bonnes saucisses et pâtes pesto dans l’obscurité.

13ème jour : 17 juillet : Rome
Arrivée à Rome vers midi, après des kms monstrueux sur des espèces de semi-autoroutes. On visite le vatican, c’est très joli, plein de gens nous questionnent sur notre voyage et sur le matériel (gopros, panneau solaire…)

Ensuite, on a cherché un magasin de vélo pour le vélo de Robin. Ce premier nous renvoie sur un deuxième. C’est un petit magasin familial qui fabrique des vélos sous leur nom. Robin confie son vélo au fils du fondateur de la marque. Il est très impatient …et complètement incompétent. Il s’énerve sur le vélo. Il n’arrive pas à réparer les rayons, il n’arrive pas à remonter la roue avec les écrous spéciaux qui servent de support à la remorque, bref c’est un travail lamentable. Sur le moment, Robin a l’impression que c’est bon, alors il paye 20euros et on se casse.



Direction camping. On reprend la route de la mort. Le camping est une espèce de petite ville internationale. Supermarché, restaurants, piscine.
Nous arrivons à prendre une tente pour une nuit. Ce sont de petites cases en toile avec 3 lits dedans. Il y en à une centaine entassées pour que cela prenne un minimum de place. On peut enfin un peu geeker sur internet. On va prendre une bonne pizza et hop dodo !

14ème jour : 18 juillet – Rome
Début de journée en fanfare, on doit transférer toutes nos affaires dans le bungalow d’à coté, on sait pas trop pourquoi…
Un bain dans la grande piscine, jaccuzi (environ 1500°C). L’urinoir est très joli.
Visite de ROME :
-Fuck d’un scootériste qui voulait la peau de Kilian qui traverse au feu rouge.
-Visite de la partie Nord de la ville (Basilique, petite et grande place)
-Les fontaines (de Trévie)
-Après avoir essayé de négocier le prix de la bouffe dans un restaurant, on nous conseille d’aller au macdo
-On continue sur le “circo maximus” puis le forum et Colisée romain.
-La rue sans issue avec le noir québécois qui se moque des gens paumés comme nous.
-On termine par la place Nuovena, avec plein de spectacles de rue (musique) dont un avec un clown où Kilian participe pour une faire une sorte de structure humaine (table) à la force de ses cuisses fatiguées.






15ème jour : 19 juillet – 15km avant Anzio
On range notre matériel de fond en comble, nous savons exactement l’emplacement de chaque objet pour que ça prenne le moins de place et que ce soit le plus pratique possible.

Robin a un problème d’axe. Impossible de serrer la roue arrière avec les écrous car la roue a été remontée n’importe comment…
Heureusement, un mec de l’entretien du camping nous sauve en nous fabriquant un écrou (ce gars était vraiment cool ! Un vrai mac gyver)

Finalement on part vers 12h30 sous un ciel ultra menaçant.
Première pluie du voyage et pas des moindres, mais qui a duré 30 minutes maximum.

On se perd un peu dans les collines de Rome. On trouve la grande route “Colombo” en direction de la mer, dangereuse au début mais cool ensuite.
On évite le vieux port d’Ostie, trop loin (dixit la jeune fille noire qui travaille au bord de la route, Firmin lui apprend où se situe la Suisse au passage).
On retrouve la mer, youpi !

On retrouve la mer, youpi !
Baignade puis pizza-bière dans une ville fantôme (copier-coller de 3 rangées de maisons au bord de la mer)
On dort dans un champ un peu à l’écart. Une égyptienne super-sympa nous offre même à manger des spécialités égyptiennes.


16ème jour : 20 juillet – Gaëta 110km
Très bonne nuit.

On a roulé toute la journée au bord de l’eau. A midi, on s’arrête sur ce qui semble être un vieil embarcadère en ruine. On est bien à l’ombre.


Restaurant- pizzeria en face de la mer sur un promontoire le soir. Pas cher en plus. On se boit une bonne bouteille de blanc sous le regard consterné de quelques suisses de passage (les gens de derrière)


C’est la nuit noire, on a pas d’endroit pour dormir… Finalement on se cache derrière une route dans un champ d’oliviers à défaut de trouver un meilleur endroit.

17ème jour : 21 juillet – Gaëta – 98km
Pire nuit du voyage jusqu’à présent. Stressés toute la nuit à cause du passage des voitures et des chiens qui aboient toute les 5 minutes. Des voitures s’arrêtent de temps en temps à des heures improbables. Firmin n’a pas trouvé le sommeil.

On longe la côte, on croise une succession de plages privées et parking à gogo, des camping délabrés. Des montagnes de déchets, jonchant le bord des routes, c’est même parfois suffoquant avec la chaleur.
Petite pause à un bar qui a la particularité de faire des glaces dégueulasses, chères et qui ne laissent pas consommer sur ses innombrables tables vacantes…
On se croirait en Afrique, de villages entiers de noirs, qui flânent au bord de la route. On arrive tard dans la banlieue de Naples (17h30), un peu stressés, car sans aucun plan pour dormir. Des gens intrigués nous approchent, pour nous informer que nous avons dépassé l’unique camping.

Un homme nous accompagne gentiment à vélo à 5km de là, dans un hôtel économique vraiment cool, près d’un hippodrome. Ambiance très familiale avec “Pépé de Napoli”. On prend les vélos sans les remorques (on se sent tous nus) pour, une fois n’est pas coutume, manger une pizza.

18ème jour : 22 juillet – 50km – Pompéi
Réveil royal dans l’hôtel.
Petit déj’ énorme. On joue avec le chat de l’hôtel. On rencontre Pépé de Napoli. Il nous dit qu’on peut l’appeler si on rencontre un problème parce qu’il connait tout le monde à Naples. Il nous sauvera deux fois car Firmin s’amuse à oublier la clé à l’intérieur de la chambre.
On part vers 11h30. On roule dans Naples pour trouver un magasin de vélo. On comprend enfin ce qu’est la ville. Klaxon ininterrompus. C’est la loi du plus malin. A vélo, on arrive à se faufiler. On trouve un magasin vers 12h30. A 13h, c’est plié. Mon vélo est vraiment réparé cette fois.
Le pédalier ne craque plus, remplacement d’un rayon cassé. Tout ça pour 12€.




Ensuite on reprend la route. Routes pavées horribles… On arrive à Pompéi vers 17h.
On s’installe au camping, libération des vélos. On rentre dans la vraie Pompéi. Ville reconstruite, retrouvée. On marche 2 heures dans les rues, impressionnant.
Après être rentré au camping, nous nous apercevons que nous n’avons plus rien à manger et que tout est fermé, sauf…une petite pizzeria pour ne rien changer aux bonnes habitudes. Nous voilà rassasiés pour passer une bonne nuit.







19ème jour : 23 juillet – Battiglia
Que d’étrangetés aujourd’hui ! Ce fut lumière et ombre. On se lève le matin dans notre camping « Zeus » près de Pompéi.

Tout se passe bien pour le départ (On prend une route simplifiée), on mange avant la (petite) montée finale et…on se retrouve au dessus de la baie de Salerno où l’on reste ébahi devant le spectacle des bateaux sortant du port.
On finit par y descendre vers 14h30. Kilian trouve l’office de tourisme où 2 charmantes femmes francophones lui indiquent 3 endroits où acheter du « gaz de camping ».
Et c’est la que les chose se gâtent… On ne trouve pas le premier. Le seconde est tout en haut de la ville et Kilian doit abandonner le vélo pour le trouver après de milliers de marches. Que des grosses bonbonnes… On nous donne deux nouvelles adresses mais toujours rien.
Robin finit par heureusement décider vers 17h que ça suffit de chercher et de perdre du temps et après un n-ième aller-retour inutile, nous quittons cette ville maudite, dépassons une zone industrielle glauque. Nous voyons des panneaux indiquant un hypothétique Décathlon ou l’on pourrait trouver du gaz.



Finalement on s’arrête au Lidl pour se ravitailler. Après avoir mangé comme des gueux à coté des caddies du Lidl, nous pédalons quelques demi-heures. La nuit tombe, on finit par trouver ce fameux Décathlon. Malheureusement pas de PRIMUS mais que CAMPING GAZ. Nouveau système signifie nouvel achat. Mais désormais, repas chauds assurés pour la suite.


Nouvelle galère, trouver un endroit où camper. Nous sommes dans une zone péri-urbaine où seuls des blocs d’immeubles surgissent sur des kilomètres. Les gens du coin ne comprennent pas notre misère et ne veulent pas nous prêter leur carré d’herbe bien taillé. On finit par forcer les choses derrière un carrossier. Nous sommes de nouveau dans la nuit.
Fun fact : une mère italienne (pas la méditerranée) nous menace avec son pistolet en plastique en nous montrant la direction.
Petite traduction de ce que nous disent les italiens quand on veut dormir « chez » eux :
« Oui partout c’est possible mais pas ici »
« Ici c’est privé »
Kilian finit la journée en beauté par un «crac ». Deuxième arceau pété… cette fois c’est le drapeau Suisse de Firmin qui en pâtit. Par ce geste malhabile, non seulement il casse un drapeau mais surtout il détruit une identité visuelle et le patriotisme surdimensionné (mais cool) de Firmin. Kilian s’excuse alors d’une manière intéressante : « Pardon mais c’est par terre et il fait nuit ». Ce qui n’apaisera évidemment pas Firmin qui enrage après cette succession de mésaventures.
La nuit calmera tout le monde.
20ème jour : 24 juillet – Picerno 75km
Réveil 6h. Départ 8h10.

Firmin fait un corbillard avec son drapeau.

On quitte enfin la ville pour trouver de magnifiques paysages composés de champs de panneaux PV et d’éoliennes.

On mange dans une auberge fort sympathique à Scorzo.




On souffre dans un col à 800m.
Grosse récompense de l’effort le soir. On trouve un champ parfait appartenant aux gens les plus gentils de la région. On passe une superbe soirée avec eux autours de quelques bouteilles de vin et de saucisson.
Fun fact : Kilian aime montrer son postérieur aux camionneurs.




