Dimanche 5 avril, Kilian et moi-même décidons de faire un petit voyage à vélo pendant les vacances de Pâques. Je dois le rejoindre aux Diablerets où nous avons une caravane.

Je pars vers 16h en me disant que je vais mettre seulement 3h pour faire les quelques 60km qui me séparent de Sion à Aigle (où je prends le train de montagne pour les Diablerets). C’était sans compter sur le vent de face permanent qui me congelait la tête et me ralentissait à tel point qu’au virage de Martigny, c’est à peine si j’avançais plus vite qu’un marcheur.
Ayant sous estimé le froid. je n’avais pas prévu de prendre un bonnet ou même un bandeau. J’ai du prendre mon t-shirt qui devait me servir de pyjama et l’enrouler autours de ma tête pour préserver mes oreilles.

J’arrive finalement à Aigle vers 20h30. Kilian arrive de Lausanne en train et nous prenons le petit train ASD que nous aimons tant pour nous monter jusqu’aux Diablerets. La première nuit se fera au chaud dans la caravane.

Au petit matin vers 7h, le thermomètre indique -5°C, nous espérons que les jours suivant soient plus chauds car nous allons dormir en tente.
Nous en profitons pour prendre des affaires de ski (bonnet, bandeau, collant) qui se trouvaient dans la caravane. Ce n’est pas encore l’été !
La montée jusqu’au col du Pillon (1546m) a littéralement tué mes jambes à cause de la remorque et les bagages de 50kg que je transporte.



Descente jusqu’à Gstaad où nous osons manger une bonne galette pour reprendre des forces.

Le vent est omniprésent et malheureusement exclusivement contre notre avancement. Nous arrivons tout de même à rouler jusqu’à Spiez et nous trouvons un champ dans un village entre Spiez et Interlaken pour poser la tente.

Pour résister aux -4°C de cette nuit, j’ai prévu un double sac de couchage. Chaussettes et bonnet obligatoires pour passer une nuit à peu près au chaud.

La nuit se passe bien, au chaud dans les sacs de couchage. C’est au moment de se lever que c’est difficile… Nous mettons toutes les couches de vêtements disponibles. Pour moi ce sera t-shirt – gilet synthétique – coupe vent léger – pull n°1 – pull n°2 – k-way, soit 6 couches pour affronter le froid du matin.
Une fois le soleil rejoint, on peut commencer à enlever progressivement ces couches superflues.

Nous roulons jusqu’à Interlaken où nous trouvons enfin un magasin ouvert après le lundi de Pâques.

La route entre Interlaken et Brienz n’est qu’une succession de montées et descentes fatigantes mais le paysage compense largement ce mal.


Sur la plaine après Brienz, le vent souffle fort. Nous avons prévu de passer par le Brünigpass. La route initiale étant fermée pour cause de travaux, nous faisons un détour de quelques kilomètres et commençons l’ascension sur une route en ligne droite avec une pente à 13%, ce qui est surement le maximum possible de faire avec le plus petit plateau de mon dérailleur…


Une fois le col passé, nous redescendons jusqu’à Giswil près du lac de Sarnen et nous plantons la tente dans un champ.

Nous faisons un petit barbecue improvisé pour cuire une saucisse à la brochette.

Le froid du matin suivant est saisissant ! Je casse la glace en ouvrant la tente et j’essaye de me réchauffer tant bien que mal. J’ai des glaçons au bout des doigts de pieds mais heureusement j’ai pu les récupérer en mettant mes pieds dans le feu que Kilian a réussi à faire le matin. Petit café, grand petit-déj et c’est reparti !

La journée se passe bien. On s’arrête manger à Lucerne au soleil. Enfin on ose se mettre en t-shirt pendant 10 minutes.
Arrivée à Zurich vers 19h. Petite douche furtive dans le camping où Kilian va rester pour continuer son voyage jusqu’à Coire, alors que moi je rentre le soir même à Sion.
